On nous demande fréquemment quelles sont les meilleures montures et "laquelle" choisir pour ne pas autoguider...
à vrai dire toute monture, quelque soit son EP, nécessitera un autoguidage. L'autoguidage ne s'adresse pas seulement aux "mauvaises" ou "moyennes" montures mais bien à tout système de suivi mécanique dés lors que la focale l'impose.
L'important ici est donc bien la longueur focale et la résolution : pour simplifier on peut estimer qu'à partir de 250mm de focale, dans la plupart des cas, surtout vers le SUD, le guidage est essentiel pour éviter les déchets et bougés divers.
Ce qui entraine cette nécessité de guidage c'est essentiellement :
- la montures certes (suivi) à savoir ses diverses fréquences et "bugs", ses problèmes de courroies d'engrenages, de roulements et autres ajustements sur lesquels nous passons tellement de temps ;-)
- la réfraction atmosphérique (vitesse non linéaire qui dépend de l'altitude de l'astre) cf. King
- les flexions diverses des matériels (bagues, porte-oculaires, etc...)
- les flexions diverses des optiques (miroirs, supports miroirs, lentilles ...)
- parfois des soucis liés à l'alimentation (batteries etc...) ou à la température (électronique)
- et bien d'autres facteurs totalement indépendants de la "bonne volonté" de votre monture !
La monture n'est, en somme, qu'un seul des facteurs de "bougés" dans le suivi, et il est, à notre avis, impossible de se passer d'un simple autoguidage pour avoir des poses bien nettes au delà d'une certaine focale !
Alors bien sur plus l'EP de la monture est ample et/ou chaotique plus la nécessité se fait sentir "à priori", mais étant donné qu'on y passe de façon systématique, le guidage n'est pas (à notre avis) un facteur de choix :-)
Un bon autoguidage c'est une simple caméra planétaire généralement déjà présente (pour l'imagerie planétaire) et vous pouvez commencer avec un simple petit chercheur 50mm et une bague adaptatrice ! Une mini-lunette guide type 60mm est un plus indéniable mais la solution de guidage peut rester très faible en termes de poids et volumes et demeure diablement efficace.
L'apprentissage des techniques d'autoguidage est, enfin, de moins en moins rébarbatif; car l'autoguidage est de plus en plus souvent proposé par la plupart des systèmes et logiciels d'astronomie, voire quasi-automatisés, voire directement intégrée dans un appareil "à tout faire" (caméras autonomes, ASIAIR, Raspberry avec une distribution astronomique, etc...)...
En somme, la complexité de mise en oeuvre nettement moindre et l'infrastructure nettement plus accessible des systèmes d'autoguidage en font une technologie dont vous ne devriez pas vouloir vous passer !